Chères âmes,
Il fut un temps où je croyais qu’il fallait être belle pour être aimée.
Qu’il fallait plaire, correspondre, tenir bon.
Je pensais qu’on se mariait pour la vie, et que la sexualité, c’était simplement “faire l’amour dans le noir” quand mon mari en avait envie — souvent tard, quand la fatigue avait déjà gagné nos corps. Pour moi la sexualité n’était pas importante.
Pendant des années, j’ai cru que c’était normal.
Je ne me posais pas de questions : j’étais une mère, une épouse, une femme “comme il faut”.
Pour aller aussi vite que lui, je trouvais un petit fantasme dans ma tête, juste assez pour ne pas me sentir frustrée.
Et puis un jour, lors d’un stage de développement personnel, on m’a dit :
“Fantasmer, c’est fuir le présent. C’est la blessure du rejet et donc le masque de la fuite.”
Cette phrase m’a bouleversée. Et j’ai voulu fuir en me disant que la sexualité ce n’était pas important, que ce que j’avais besoin c’était surtout de développer la confiance en moi!
Mais quand j’ai cessé de fantasmer, la vérité m’a éclaté au visage : je n’avais plus envie de faire l’amour.
La relation entre nous deux n’était plus là.
Je ne voulais pas le voir — j’avais peur du conflit, peur de l’abandon.
Alors j’ai commencé à le repousser.
Mes sensations se sont éteintes. Je n’avais plus envie, je croyais que c’était l’âge. J’avais 37 ans.,
je voulais avoir confiance en moi et je me disais que ce n’était pas grave.
j’ai découvert que l’énergie sexuelle est notre carburant de vie — qu’elle parle d’amour, de vérité, de vitalité, pas seulement de sexe.
J’ai compris que je vivais à côté de moi-même, déconnectée de mon corps, de mon cœur, de mon essence.
Et quelques mois plus tard, c’est lui qui s’est éteint.
Une pneumonie, une grande fatigue… son énergie sexuelle n’était plus disponible.
Pendant que la mienne renaissait, la sienne s’éteignait.
J’ai alors connu la frustration, la vraie.
Celle qui brûle, qui montre les manques, qui pousse à la transformation.
C’est dans ce feu que le Tantra est entré dans ma vie.
Non pas comme une échappatoire, mais comme une voie de réconciliation intérieure — entre le corps et le cœur, le féminin et le masculin, le sacré et le quotidien.
Un chemin pour retrouver l’union en soi, avant de la vivre avec l’autre.
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